Ukraine… pas vu venir. Niger… pas vu venir. Covid… pas vu venir. Et on peut remonter le temps encore et encore. Krach de 1929 et Hitler … pas vu venir. Ça commence à faire beaucoup d’événements pour de simples coïncidences. Je pense que les alerteurs était bien présents, mais que personne ne les entendus, ou n’a voulu les écouter, ce qui est encore plus grave.
Une digression qui permettrait de mieux comprendre. Prenant les exemples ukrainien et nigérien, avez-vous remarqué que les principaux griefs des agresseurs se portent sur l’étranger ? Pas sur l’économie du pays ni même sur les violations de droit. Mais, pour Poutine, sur la nazification soupçonnée de l’Ukraine. Et pour la junte nigérienne, les menaces militaires de la CEDEAO. Comme s’ils voulaient détourner notre regard de leur vrais problèmes…
Mais l’attitude inverse, qui consiste à ne pas s’occuper de signaux, pour le coup réels, venant de l’extérieur, nous a menés aux catastrophes déjà mentionnées. La difficulté, car il en est une, est de réveiller une population assoupie par un ronron rassurant. Et pour ce faire il faudrait que nos dirigeants restent éveillés, malgré le confort ambiant. En entamant ce billet, j’étais persuadé que nos autorités ne regardaient que l’intérieur, mais après mes recherches, j’ai dû me rendre à l’évidence : ils sont myopes dans toutes les directions. Crise de 29 et monopole chinois sont des problèmes de politique intérieure. Alors que Hitler, l’Ukraine et le Niger sont de nature extérieure. Alors quid de nos représentants ?
C’est une longue histoire. Fût un temps où le dialogue, les explications permettaient aux indécis de se forger une opinion, ou même d’en changer. Dans un sens comme dans l’autre , d’ailleurs. Mais les stratégies électorales ont évolués, avec l’aide du politiquement correct. Ne pas défendre une minorité, dont on a souvent beaucoup de peine à déterminer la nature, est indécent. Et le programme va consister à prétendre que l’opposition est « contre ». Pas besoin de preuves ou d’arguments puisque l’on fait appel à l’émotion. On ne peut pas changer d’émotion, c’est trop profond. Et ce système a fonctionné à la gauche de l’échiquier politique pendant près de deux décennies. Mais on en paie le prix aujourd’hui : une droite décomplexée qui s’exprime sur un ton aussi émotif, mais défendant des valeurs souvent opposées (anti avortement, anti vaccins, climato sceptique, etc.). Le compromis, dans ce monde hyperémotif, n’existe plus. Il y a les pros et les antis. Noir ou blanc. Vrai ou faux. Alors le danger, mon bon monsieur, on s’en occupera plus tard. A moins qu’un politicien visionnaire arrive au pouvoir (Ghandi, Washington, Mandela, etc.).
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