Publié le 25 mai 2024

Je sais tout sur tout

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En science des religions, comme dans toutes les sciences aujourd’hui, nous faisons face à nos limites en termes de savoir. Et pour cause : nonante-cinq pour cent des composants de l’univers nous sont inconnus. Entre autres, la fameuse matière noire dont on soupçonne l’existence, sans plus d’explications plausibles, en tout cas aujourd’hui. Et les scientifiques d’approuver de plus en plus cette marge de progression. Fini l’impérialisme du savoir des années soixante qui nous promettait, demain, de tout expliquer. La connaissance a repris sa place, en toute humilité, celle qu’elle aurait dû toujours avoir, parsemée de doutes, prompte à se remettre en question.

Je sais tout

Quoique … Et si ces dérives scientistes s’était habillées de manière plus subtile ? Et si nous, laïcs, étions pris dans une forme de raison tout aussi absolue ? Et si nous, humanistes, avions pris la relève de ces raisonneurs ? Au point de débattre du sexe des anges, de leur hiérarchie et de leur vêtement… Nous savons maintenant tout sur tout. Tout doit avoir une explication rationnelle. Alors que, souvent, la vérification ne sera pas possible car il s’agira essentiellement d’interprétations : sur les mêmes textes sacrés, Satan et Jésus obtiennent deux interprétations totalement contraires (Mt 4 :1-11, Lc 4 :1-13). Et ces différences d’interprétation se poursuivent jusqu’à maintenant : théologie de la prospérité contre une théologie plus … sociale. Argent contre Vie … Aisance contre bonheur …

Toute croyance serait donc à proscrire ? Toute vérité serait bonne à questionner ? Nous faisons depuis toujours le grand écart entre les certitudes qui nous rassurent et les doutes qui nous font progresser. Avec, comme béquille, une superbe clé de lecture qui fonde notre foi : aime ton prochain comme toi-même, tout un programme… Chaque action qui irait à l’encontre de ce commandement devra être questionnée. Et avec le plus grand discernement : Satan essaiera toujours de nous faire prendre un mal pour un bien. C’est compliqué, mais à la portée de notre bon sens.

Religion

Mais ce n’est pas tout : notre espérance est aussi ailleurs. Dans le mystère, dans l’autre révélation de cette incarnation. La résurrection, la Trinité, le Royaume, la virginité de Marie, etc. resteront encore longtemps insaisissables. Vouloir gloser sur celles-ci, ce serait à nouveau « fabriquer » un Dieu à notre image, et ce n’est pas le bon combat.

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