Encore un « post » qui finira à la poubelle avant même sa lecture. Oui, mais … Et si quelqu’un se donnait la peine de le lire jusqu’au bout ? Et si ce quidam faisait exceptionnellement preuve de résilience jusqu’à la dernière ligne ? Alors j’aurais accompli ma mission, celle qui consiste à témoigner. Non pas que j’en sais plus que d’autre, mais je crois avoir utilisé une démarche rigoureuse et scientifique pour m’informer. Et comme je ne recherche ni la notoriété, ni la gloire …
Vous l’aurez peut-être deviné, mon sujet ici concerne la vaccination contre la Covid qui soulève les plus grandes interrogations. Principe de précaution, manque de recul, médecins antis, voici en gros ce que j’entends autour de moi. Ah oui, j’oubliais : problèmes de fertilité induits et arguments bioéthiques sont aussi à l’ordre du jour.
Le principe de précaution
On est déjà passé par là, en tout cas concernant la mise sur le marché de médicaments. Pour mémoire, wiki décrit de manière assez exhaustive les différentes phases aujourd’hui obligatoires pour pouvoir mettre sur le marché un nouveau traitement. Les différentes phases y sont décrites ainsi que les organismes gouvernementaux en charge de leur contrôle.
Il n’a jamais été question, en tout cas depuis 1920, de délivrer des médicaments ne respectant pas les trois critères principaux : la non-toxicité (étude de phase I), le bon dosage (phase II), l’efficacité (phase III) et la pharmacovigilance (phase IV).
Le principe de précaution est donc depuis longtemps respecté. De même, au niveau juridique, la jurisprudence a su faire la part des choses. N’étant ni juriste ni scientifique, je vous propose certains textes y relatifs pour vous permettre de vérifier mes dires, que ce soit la structure obligatoire des études cliniques comme la jurisprudence concernant le principe de précaution dans le domaine de la santé. Ces liens vous amènent non pas vers un extrait sorti de son contexte, mais vous proposent l’information telle qu’elle a été développée. Vous pourrez ainsi juger par vous même de sa pertinence. C’est autrement facile de faire dire n’importe quoi à n’importe qui.
Pas assez de recul
Le précédent paragraphe répond déjà à la question du principe de précaution sous-jacent à la critique du manque de recul. Pour rappel, les résultats de ces études se doivent d’être public et vous pouvez les obtenir aux adresses suivantes : Pfizer, Moderna et Astrazeneca pour ne citer que ceux-ci.
Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas eu, en tout cas pour ces trois pharmas là, de ségrégation hommes / femmes. L’industrie a fabriqué en moins de six mois plus de trois milliards de doses de ce vaccin. C’est autant que la production annuelle de vaccins contre la grippe (source OMS).
Les effets à long terme de nouveaux médicaments sont difficiles à prévoir. Quand nos ancêtres ont inventé la roue, ils étaient dans la même situation. Mais contrairement à d’autres branches de commerce, les produits de santé sont soumis à une pharmacovigilance permanente (p.ex. swissmedic, rfcrpv, eudravigilance). J’insiste sur le mot permanent; je pourrais même ajouter universel. Tout y passe y compris des produits que nous jugeons anodin (p.ex. paracétamol).
Ces institutions n’ont cependant pas empêché certains scandales de se produire (sang contaminé, mediator, depakine chez la femme enceinte, etc.). Mais ne nous trompons pas de combat : il s’agit de dysfonctionnement du système en place et non d’un manque de recul.
Dans le cas de la Covid, il est également nécessaire de prendre en compte le degré d’urgence. Le Brésil et une certaine frange de l’Amérique ont fait les frais d’un attentisme outrancier. Pendant que les autorités tergiversaient, la liste des morts s’est allongée : à ce jour, plus de 600’000 morts aux États-Unis et plus de 540’000 morts au Brésil. Si l’on peut accuser nos autorités de « totalitarisme » quel est le qualificatif que ceux qui ont du sang sur la conscience méritent, ayant contaminé par négligence des proches dont certains sont décédés ?
Mes enfants dans tout ça
Les études ayant mené aux vaccins que nous connaissons aujourd’hui ont ciblé une population âgée de plus de 12 ans. Des ados ont donc participé à ces études. Mais quel est le but recherché ? Quel a été l’évolution de la pandémie ? Deux questions dont les réponses permettent un peu mieux de traiter le sujet.
Le but recherché d’abord. Deux possibilités : soit on cherche à se débarrasser du virus à tout prix, pour pouvoir tourner la page, soit on fait avec en ne traitant que les populations dites à risque. Les autorités sanitaires suisse se sont positionnées en faveur de la première option. Ceci parce qu’un certain nombre de membres de de ces populations ne veulent ou ne peuvent se faire vacciner. Il y aura donc toujours une base pour relancer la pandémie tant que l’innocuité collective ne sera pas atteinte.
L’évolution ensuite : au début de cette pandémie (première et seconde vagues), le virus est apparu comme pratiquement inoffensif chez les enfants. Ceux-ci ne faisait pas partie, à part ceux souffrant de comorbidités, d’une population courant de graves dangers. Mais les mois passants, on en a appris plus sur ce virus et sa propagation, ainsi que sur les vaccins proposés. Il s’est avéré que les vaccins protégeaient contre la contamination également.
Malgré une certaine résistance au virus chez ces enfants, ils restent contagieux lors d’une infection, même asymptomatique. Mais il n’est pas question de procéder à une vaccination plus large sans avoir respecté les trois critères précédemment cités : non-toxicité, bon dosage, efficacité. Le quatrième, pharmacovigilance allant de soi. Des études pour cette nouvelle population sont en cours, dans les règles de l’art. De même pour certains traitements, apparemment prometteurs.
Pas question, pour autant, de faire courir un risque quelconque à nos chères têtes blondes. A l’aube de leur puberté, est-il vraiment prudent de leur injecter ces produits ? On regarde au bon endroit ? En fait, les effets sur les femmes enceintes et leur grossesse sont dus au virus, pas aux vaccins. De plus, l’inquiétude sur la fertilité de nos enfants n’est-elle pas notre fantasme, à nous parents ?
Du génie génétique
ARN messager qu’est-ce que c’est ? Encore une manipulation génétique ? En fait, ce terme n’aurait jamais dû parvenir jusqu’à nous, consommateurs béotiens. Mais les antis ne manquent pas de ressources. Ils ont donc semé le doute en dévoilant ce « secret ». Pour faire court, qu’il s’agisse d’un ARN messager ou d’un virus atténué, la recette est la même : provoquer la réaction de notre organisme pour apprendre à se protéger contre l’intrus. Utiliser pour ce faire le plan de fabrication de ladite protéine ou une copie de celle-ci, quelle importance si ce n’est la logistique pour les produire. On a gagné neuf ans à ce jeu.
Mais voilà, la problématique ne s’arrête pas là. Il y a clairement un aspect moral à ceci. Des mécréants n’ont-ils pas produit ces vaccins, utilisant sans vergogne des fœtus humains ? Des cellules ont bien été prélevées sur deux fœtus avortés dans les années 1970 et 1980, mais aujourd’hui, ce sont les lointaines descendantes de ces cellules, cultivées en laboratoire, qui sont utilisées —et qui l’ont été pour le développement de très nombreux vaccins et médicaments dans les quatre dernières décennies. Entre autres un vaccin contre la varicelle zona et la rubéole …
Donc s’il faut condamner cette méthode, alors il va falloir parcourir les découvertes de ces quarante dernières années. Histoire de ne pas être hypocrite. C’est vous et votre conscience … Mais je le répète : il n’y a pas eu d’avortement à destination de ces vaccins, contrairement aux dires de certains évêques américains. Pour conclure cet aspect, je vous propose une intéressante réflexion d’un père maronite, doctorant en bioéthique.
Eux, ils savent
Qui
C’est la faute à … la télé. Dans tout système démocratique, donner la parole aux minorités est un devoir. Mais pas à ce point. Les antis font du bruit, squattent les temps d’antenne, envahissent les médias hors de toute proportion raisonnable. J’exagère ? A peine : nous sommes tous capables de citer au moins deux noms connus de ces antis. Pouvons-nous en citer également deux parmi les convaincus ? Pas si sûr. Infirmières, professeurs en médecine, personnages politiques, ils sont partout. Même un prix Nobel. Leurs motivations, en revanche, sont un peu plus difficiles à capter. Je pense que chacun y a trouvé midi à sa porte. Une attention accrue pour les influenceurs, une visibilité en politique difficilement atteignable en restant dans le rang, une vérité mystique ou encore une révolte contre la société sont parmi les moteurs les plus fréquents. La population cible, elle, fonctionne différemment. Pour éviter de développer plus avant ici, je vous propose un article concernant une étude du sujet.
Comment
Quant à la marche à suivre de ces spécialistes, elle est simple : il suffit de semer le doute. Prenez l’exemple d’une équation quelconque : E = Mc2. Je prétends que la valeur c est fausse dans le cas de positrons. Affirmation absurde, s’il en est. Mais l’effort nécessaire pour réfuter cette affirmation va nécessiter des heures de développement mathématique, alors qu’il ne m’a fallu que quelques secondes et un peu d’imagination pour semer le doute. A moins que vous ne fassiez confiance à Einstein, ce en quoi vous auriez raison. D’où l’importance de la crédibilité du semeur.
Quoi
Un exemple du poids porté par certaines affirmations : l’hydroxychloroquine, portée aux nues comme le médicament miracle pour traiter la Covid[1]. Vous pouvez consulter le résumé des résultats de ces études cliniques ici, mais cela a pris du temps. Qu’aurait pensé les initiants si les résultats avaient été différent ? Le prix de cette molécule serait alors monté en flèche …
A voté
Un peu de statistique pour terminer : le week-end dernier, plusieurs milliers de manifestants sont descendu dans les rues de France pour s’opposer au plan « Macron ». Les antis ont voté. Mais les pros aussi : en moins de 24 heures, plus de 450’000 doses de vaccins anti-Covid ont été administrées dans tout le pays. Respectez le vote populaire, s’il vous plait.
Que faut-il croire
Les sources des informations de ce billet sont multiples. Mais pour chacune d’entre elles le travail journalistique a été validé. Ce ne sont pas des petites phrases, sorties de leur contexte, qui servent à conforter un parti pris ou l’autre. A vrai dire, je n’ai pas pu couvrir tous les arguments contre le vaccin dans cet article, car l’imagination humaine est sans limite. Mais je vous propose la démarche suivante : pour chaque argument, faites le même effort de documentation qui a été fourni à l’élaboration de ce texte. Vous verrez assez vite se profiler une vérité qui relève du bon sens et conforme à l’esprit critique qui devrait tous nous animer. En bonus, faites le compte des diverses sources utilisées dans ce blog … Cela fait beaucoup de monde qui nous veut du mal …
[1] Aucun traitement efficace contre la Covid n’était disponible à l’heure où ces lignes ont été écrites
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