Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. On ne fait pas non plus boire un âne qui n’a pas soif. Ces petites phrases décrivant la mauvaise foi sont légion et on pourrait continuer. Mais plus le temps passe, plus je me rends compte que les citoyens américains ne veulent entendre que la vérité qui les arrange. Nous en avons également quelques aperçus de ce côté de l’Atlantique : l’état nous force à porter des masques pour mesurer notre degré de docilité, atteinte inacceptable de nos libertés individuelles. Pas mal trouvé, mais quid de l’intubation pour les cas sévères de Covid ? Pas d’atteinte ? Non, vraiment aucune ? Cette ambiance de théorie du complot nous envahi également. Ce n’est pas nouveau : les antivaccins sévissent ainsi depuis plusieurs décennies. Ces opinions ont quelque chose en commun avec le système politique américain. Celui de croire que l’individu qui ne partage pas mes idées à tout faux, il a été trompé par le système.
C’est sur cette vague que les Etats-Unis, au moins vu d’ici, ont été coupés en deux. Les bons et les méchants ? Peut-être. Mais permettez-moi d’en douter quand j’entends certains peoples affirmer qu’ils ont travaillé très dur pour mériter la fortune qu’ils ont accumulée. Dur, vraiment ? Télé réalité et film porno pour les uns et héritage dans l’hôtellerie pour les autres … Je ne voudrais pas tenter la comparaison avec un ouvrier de Detroit, qui d’ailleurs aujourd’hui est au chômage. Les inégalités, comme chez nous d’ailleurs, sont de plus en plus criardes. Et Monsieur le Président a clairement choisi de représenter cette minorité. Efficacité totale : peu de votes pour une élection assurée. Et c’est pourquoi on se livre à des manœuvres tout sauf élégantes pour empêcher ceux qui ne pensent pas pareil de s’exprimer. Diminution des subsides de la poste, entre autres. Avis aux admirateurs de ce super président : ne justifiez pas cette action par le fait que l’économie ne s’est jamais aussi bien porté. Premièrement, ce n’est pas la question, deuxièmement bien portante mais pour qui, troisièmement je laisse ces appréciations aux spécialistes. A force de ne pas répondre à la question, même la question vous touchant de près ne sera plus soulevée.
Force est de constater que la vieille Europe n’a pas su tirer les leçons du colonialisme. Encore et toujours elle se doit de donner des conseils. Économiques à l’époque où ils auraient dû être sociaux, sociaux aujourd’hui alors qu’ils devraient être politiques. Après tout, ce n’est qu’un des avantages de la démocratie : l’incompétence n’aurait jamais pu arriver au pouvoir dans un pays au régime autoritaire. Ceci combiné à un individualisme forcené, nous même droit dans un mur d’incompréhension. Un mur de plus ou de moins …
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