Le pourquoi des catastrophes, maladies et autres joyeusetés m’a toujours fait réfléchir. L’analogie avec le papa qui doit absolument laisser son fils tomber de vélo pour qu’il apprenne n’a pas répondu à mes attentes. De même que la théorie qui consiste à lier le mérite et la punition. Et si le mal était constitué de plusieurs éléments ? Peut-être de l’homme lui-même pour une part. Cela répondrais déjà aux mots de Jésus : que celui qui veut me suivre prenne sa croix (Mt 16:24). En l’occurrence, le converti va se heurter à la face pharisienne de ses proches. Les divisions familiales annoncées par le Christ (Mt 10:34), la résistance au bouleversements, l’indifférence de la société, l’individualisme forcené de nos contemporains, tous éléments d’une croix qu’il nous faudra bien porter dans le rôle du converti.
Une incompréhension du monde qui nous entoure pour une autre part. Les catastrophes naturelles, les épidémies et autres cataclysmes nous maintiennent dans une peur qui n’a pas de raison d’être. Les efforts répétés des sciences et des sources de sagesse nous ont de tout temps mis en garde contre les abus perpétrés par l’homme sur son environnement. Cela n’a pas suffi : inondations de villes entières construites dans des zones déclarées « inondables ». Disparition de cités prospères comme Pompei construite à flanc de volcan. Une ignorance crasse qui nous anime au point de nier les évidences climatologiques.
La dernière part fut pour moi la plus difficile à accepter. Le mal en tant qu’entité existe-t-il vraiment ? Les autres causes ne sont-elles pas suffisantes pour tout expliquer ? Peut-on croire que Dieu laisse exister la douleur ? Une chose est certaine Dieu n’a jamais voulu la douleur ou la souffrance. Mais qui ou plutôt quoi ? Si ce n’est pas Dieu alors c’est nous. Il y a suffisamment de mauvaises pensées dans l’âme humaine pour alimenter un système de cette nature. Et comme la Nature a horreur du désordre, du moins tel que nous l’entendons, alors ce système s’est organisé au fil du temps. Pour s’opposer à la privation de liberté que constitue le bonheur. Vous souriez ? Alors pensez à toutes les théories du complot… Elles ont toutes comme origine un soupçon de tromperie et de privation.
Cette force s’oppose également à Dieu, dans un soupçon similaire. Comme le scientisme s’y attèle depuis des siècles. Et nous sommes nombreux à croire que nous ne devons rien à personne.
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