Au cœur des lectures de ce 14ème dimanche du temps ordinaire se cache la vraie révélation de la bonne nouvelle. L’annonce d’une guérison ? Celle du message délivré au petits ? Que nenni. Autant il est clair que le Christ a été le premier « socialiste » (entendez charitable) de l’histoire, autant ce n’est pas l’essentiel de son message.
Certes l’amour et la charité chrétiennes sont importantes, mais elles sont a portée de main humaine. Preuve en est le nombre croissant d’organisations non gouvernementales travaillant au mieux-être de quantité de minorités défavorisées. Qui souvent se réclament d’un athéisme forcené. Les religions et leurs casseroles ne sont pas politiquement porteuses. Bref, l’essentiel se trouve ailleurs.
Dieu s’est révélé (Mt 11 :27). Et Matthieu n’est pas le seul à rapporter cet état de fait : Jean, le théologien de la bande, le mentionne aussi « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14 :10). C’est quand même autrement important qu’une belle charité qui, de toute manière, devrait déjà faire partie de notre humanité. Et la révélation est précise : père, miséricorde, amour et sagesse. En tant que Père, il nous laisse le libre arbitre. En tant qu’Amour et Miséricorde, il nous pardonne nos écarts. En tant que Sagesse, il a fait la création. Ces définitions sont importantes. Combien de peuples sont malheureux car ils n’ont aucun espoir de rachat ? Combien de nations sont opprimées car elles sont sous le joug d’un maître intraitable ? Combien de citoyens sont dans le déni car ils sont sans l’espoir d’un après-demain. Et cette révélation est crédible : le dieu de l’homme aurait dû être omnipotent, Il s’est fait humble. Il aurait dû être intransigeant, Il s’est fait miséricordieux. Il aurait dû être victorieux, Il s’est fait sacrifice. Tout sauf ce que notre humanité aurait pu imaginer.
Alors, pourquoi ne pas manifester cette connaissance ? Pourquoi s’entêter à concurrencer ce que des ONG font beaucoup mieux que nous ?
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