Dans l’histoire des Saints, le phénomène miracle est toujours apparu en dernier ressort. Il a d’abord fallu épuiser toutes les autres options. Et si le même principe s’appliquait à notre pardon ? L’évangile de ce dimanche nous en propose la marche à suivre (Mt 18:15-17). Tant que nous n’aurons pas renvoyé notre bourreau au statut de païen, la miséricorde de Dieu ne pourra pas agir. En nous retenant, nous devenons des empêcheurs de miracles. La miséricorde est certes un mystère, elle est aussi une grâce.
Une grâce qui ne pourra être accordée qu’en dernier ressort, comme les miracles. Si nous n’avions pas procédé jusqu’au bout, alors ce serait nous les empêcheurs. D’ailleurs Ezekiel nous le confirme (Ez 33:8), nous aurons des comptes à rendre. De même pour l’église : Pierre a bien reçu les clés. Donc si l’Église ne pardonne pas, alors elle aura également à en répondre. Autre analogie éclairante : redevenir païen ou publicain. N’est-ce pas eux que Jésus est venu soigner (Mc 2:17)? Il va falloir considérer mon « tortionnaire » comme un malade qui a besoin du Docteur. Et ne pas m’attarder sur une hypothétique réparation
Aucun commentaire