… et pourtant. Oui, je sais, je suis de parti pris. Mais, vous aussi, non ? Vous n’êtes pas dans ces pages par hasard. Vous avez au moins quelques questionnements … Et tous ceux pour qui la foi n’est qu’une illustre inconnue ? Car oui, témoigner de Son existence est une question de foi. Et cela explique les différences d’appréhension devant un tombeau vide. Les femmes y virent la résurrection, les légionnaires un mystère bien vite oublié. Quant au politiquement correct de l’époque, il fut à peu près aussi radical que celui d’aujourd’hui à savoir le refus du paranormal.
Pour essayer de comprendre, il faut se replonger dans l’Histoire. Rappelez-vous vos cours de langues mortes, grec et latin. Entre autres textes historiques latins, je me souviens de Jules César et de sa guerre des Gaules. L’existence de ce personnage est certifiée par d’autres auteurs latins comme Cicéron, Plutarque ou Suétone. Même notre ami Flavius Josèphe, qui est une des références historiques de Jésus des plus sérieuses, en parle. En comparaison, les publications relatives à la Bonne Nouvelle sont encore plus nombreuses. Nous connaissons aujourd’hui presque par cœur les évangiles dits canoniques, mais ce ne sont de loin pas les seuls témoignages de la présence de Jésus dans l’histoire. Comme dans le cas de Jules César, d’autres sources ont permis d’en attester l’existence : le même Flavius Josèphe et Suétone déjà cités, Pline le Jeune et Tacite. Sans oublier Paul de Tarse, qui nous a livré les premiers écrits concernant le Christ.
Malgré la clarté du message (cf Mc 16 :15), et malgré les écrits, les succès du prosélytisme sont restés limités. Certes le christianisme est devenu religion d’état. Certes le colonialisme à fait et fait encore des conversions forcées. Mais la réalité historico-scientifique n’a pas réellement progressé. La même situation mène toujours à des conclusions différentes, voire opposées : nul ne remet en cause l’existence historique de Jules César, alors que pour Jésus c’est une autre « histoire ». Qui est joliment mentionnée par Byron McCane , archéologue et professeur d’histoire : « Je ne vois aucun autre personnage dont on nie l’existence alors qu’elle est si parfaitement établie par les faits. ». Preuve, s’il en fallait une, que la foi est nécessaire à la perception du mystère. Pourquoi faire ? Croire, cela ne sert effectivement à rien, mais cela change tout …
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